Sur les tranchées, les fleurs

Sur les tranchées, les fleurs

Lors d’une virée aux champignons, notre trio en profite pour s’intéresser aux « plantes de guerres » qui sont venues avec les conflits et en sont la mémoire vivante.  

Coulisses de l’épisode et sources d’Azade, épisode 2

Les obsidionales du Nord-Est de la France :

Sandrine a découvert l’existence des plantes obsidionales sur le terrain, en Argonne, grâce à Damien Georges, chef de projet de l’Office national des Forêts, passionné d’histoire et de botanique, qu’elle salue et remercie. C’était en 2014 lors d’un reportage pour Terre sauvage qu’on peut lire ici. (le sujet sur les plantes est en page 44). Damien Georges, c’est aussi l’ancien maire de Fléville, petit village des Ardennes qui a mis « l’herbe aux yeux bleus » sur le blason de sa commune. Il s’est occupé du programme de commémoration du centenaire de la Grande Guerre en Argonne, avec notamment un parcours autour des plantes obsidionales. On peut l’écouter et le voir .

Les études les plus complètes sur les plantes obsidionales ont été réalisées  sur les lieux des combats de la Première Guerre dans le Nord-Est. On peut lire en particulier le travail de romain de Georges H. Parent sur la biodiversité dans la « zone rouge » de Verdun ici (la « zone rouge » correspond aux terrains tellement dévastés par les combats qu’ils ont été considérés comme irrécupérables après la guerre. On les indiquait en rouge sur les cartes). Également : son étude sur « l’herbe aux yeux bleus » en Argonne, à retrouver ici.

Synthétiques, facilement accessibles et illustrées : les recherches de François Vernier, président de l’association des botanistes lorrains, Floraine. On peut en lire une partie là.Et aussi le retrouver : dans les actes du colloque Les plantes en voyage ! organisé par la Société nationale d’horticulture de France (à commander ici), ainsi que dans le numéro d’automne 2018 de l’EXCELLENTE revue La garance voyageuse (numéro 123, à commander ), ou encore se procurer le beau livre de François Vernier, Plantes obsidionales, l’étonnante histoire des espèces propagées par les armées, aux Éditions Vents d’Est, chez votre libraire préféré·e !

Dans mes recherches, je suis tombée aussi sur cet intéressant documentaire sur l’utilisation traditionnelle du crin végétal en Alsace-Moselle (cliquez sur le lien, pas sur l’image de la vidéo).

Concernant les deux pestes végétales :

L’anecdote sur l’ambroisie surnommée « l’herbe de Staline », se trouve notamment dans cette monographie très instructive sur cette peste verte (AAAAATCHOUM !) et également dans cette thèse consacrée aux capacités d’invasion de la bestiole.

D’autres informations très précises sur l’ambroisie se trouvent sur cette base de données mondiale consacrée aux plantes invasives (en anglais), dont une carte de sa répartition sur la planète (tout en bas de la page). Même source et carte de répartition pour la roquette d’Orient.

Coquelicots et bleuets

L’histoire de ces plantes messicoles se retrouve ici et (en français). Pour le coquelicot : ici et (en anglais). Et concernant le bleuet français, c’est .

Pour des prunes !

L’origine de l’expression et le récit de la croisade calamiteuse de 1147-49 est racontée par Stéphane Bern à la radio et dans son bouquin Les pourquoi de l’Histoire, tome 4, dont un extrait sur ce sujet est disponible en ligne. Pour finir une narration très drôle de cet épisode avec une cartographie rigolote à l’appui, c’est ici !

Semez des graines !