Le fossile qui pond des oeufs
Azade, Eglantine et Guy partent pour un grand voyage dans le temps et dans l’espace à la découverte d’un des arbres les plus vieux et les plus mystérieux de notre planète.
Coulisses de l’épisode et sources d’Azade, épisode 3
Impossible de tout dire dans une bande dessinée de sept pages ! Mais voici de quoi nourrir encore plus votre appétit de savoir et votre curiosité :
Tour d’horizon
On peut trouver la synthèse des connaissances générales sur le ginkgo dans cet article de vulgarisation. Voici aussi un site personnel d’un fou de ginkgo biloba, très complet (en anglais). Pour aller plus loin encore : une étude botanique exhaustive (où vous apprendrez au passage ce que sont des « chichis » pour un vieux ginkgo) à lire dans ce Pdf.
Dans une chouette série vidéo sur les plantes, Daniel Lejeune, responsable de la bibliothèque de la Société nationale d’horticulture de France, parle avec passion et truculence du sexe du ginkgo — mais pas seulement, et vous n’avez pas besoin d’éloigner les enfants de l’écran :-).
« Fossile vivant » ou non ?
L’anecdote sur l’invention du terme de « fossile vivant » par Charles Darwin est reprise et citée un peu partout. Du côté des sources sérieuses, on la trouve notamment dans cet extrait de la Revue forestière française, n°1, de 1949.
Ceci étant, il n’est pas certain que le grand penseur de l’évolution soit vraiment l’auteur de cette formule. Peut-être lui a-t-on attribuée a posteriori. Je ne l’ai retrouvée nulle part dans ses écrits mais si vous avez des infos, dites-le nous !
Les scientifiques lui préfèrent celui d’ »espèce panchronique » comme expliqué ici.
Pour voir des fossiles de feuilles, vous pouvez aller faire un tour sur le musée virtuel du fossile (en anglais). Cliquez sur les images pour en savoir plus.
Mais pourquoi tu t’appelles comme ça ?
Sur la signification du nom en chinois, puis en japonais du ginkgo, comment il a été ensuite européanisé, et d’où vient son surnom en français, on peut se reporter à ces pages du livre La Majestueuse histoire du nom des arbres: Du modeste noisetier au séquoia géant.
Et comment es-tu venu chez nous ?
Engelbert Kaempfer, médecin-voyageur allemand, « découvre » le ginkgo en 1691 dans la baie de Nagasaki. Il est le premier scientifique occidental à le décrire, dans un livre paru en 1712, Amoenitatum Exoticarum. On peut voir des images du livre original conservé dans un musée de Cincinnati.
Et voici la reproduction de la gravure de l’époque. Il n’y a pas photo, c’est bien lui !
L’histoire de son arrivée sur notre continent dans les bagages de Kaempfer et la reproduction particulière du ginkgo est aussi détaillée dans ces pages du Petit dictionnaire des hommes et des arbres.
Et en France ?
On peut voir une photo du tout premier ginkgo « français » planté à la fin du 18e siècle à Montpellier, aujourd’hui dans un jardin privé, ici.
Et lire là le destin étonnant de sa bouture, installée dans le Jardin des plantes Montpellier : un arbre mâle qui devient monoïque par greffage d’une branche femelle suisse !
Si le parcours d’Antoine Gouan, le directeur du Jardin des plantes de Montpellier qui introduisit en France ces deux premier ginkgos vous intrigue, vous saurez tout dans ce numéro de la Revue d’histoire des sciences de 1967. Et voici là ses écrits originaux sur le ginkgo, publiés en 1812.
Alain, lire son commentaire ci-dessous, nous signale aussi l’histoire des douze ginkgos de la gare de St Sulpice-Laurière, en Haute-Vienne, qui ont attiré les touristes de toute la France au 19ème siècle (voir ce reportage de France 3.
Survivant de l’extrême !
L’histoire du ginkgo d’Hiroshima, un des rares arbres survivant de l’explosion nucléaire (mais il n’est pas le seul contrairement à ce qui est souvent affirmé), devenu symbole de la paix est raconté ici (en anglais).
Une étrangeté
Une autre curiosité du ginkgo : il est le seul arbre dont les cellules abritent des… algues. Cette découverte a été faite lors de cultures de tissus de ginkgo qui devenaient vertes. En plus, cette algue habite dans tous les ginkgos du monde ! Le mystère de sa présence n’est toujours pas percé. A lire ici.
Un dernier pour la route
On s’éloigne des plantes mais on tenait à saluer spécialement le troubadour émerveillé qui nous a inspiré un des dialogues de cette histoire. Même si vous connaissez la chanson, écoutez cette version live, tout simplement exceptionnelle.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Encore une fois, un sujet très intéressant. je croyais connaître le ginko sous toutes les coutures… mais non. Longue vie à Azade et à ses aventures.
Merci Annick !
Bonnes fêtes de fin d’année à toi et à bientôt pour le nouvel épisode.
Bien à toi
Sandrine
J’avais la petite carte posée sur mon bureau depuis des jours et je prends enfin le temps de me poser sur votre blog !
J’ai accroché de suite ! Super boulot, aussi bien au niveau du texte que des illustrations !
C’est tellement plus agréable d’apprendre des choses de cette manière 🙂
Je vais attendre la BD avec impatience !
Bonne continuation et belle fin d’année à vous.
Sandrine
Bonjour Sandrine !
Merci pour ces mots doux qui nous font chaud au coeur et nous donnent une pêche d’enfer ! (ou plutôt une tomate du diable ! 🙂
Le prochain épisode et même le suivant sont en préparation.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Très bonne idée cette vulgarisation en BD, merci